L’ambassadrice britannique affirme que l’Arménie s’est rapprochée de l’Europe

Publié le par Roubo

L’Arménie a fait des progrès considérables ces dernières années pour mettre ses systèmes politique et économique en conformité avec les standards européens. C’est ce qu’a déclaré jeudi l’ambassadrice de Grande Bretagne à Erevan, Thorda Abbott-Watt.
«  J’ai constaté avec joie, comme d’autres Etats membres de la communauté européenne, que l’Arménie s’était rapprochée considérablement de l’Europe et de ses standards », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse organisée le dernier jour de la présidence de l’UE de son pays.
Abbott-Watt a évoqué l’adhésion d’Erevan à la politique de l’Europe élargie qui permettra le développement de liens privilégiés entre l’UE et ses voisins. Mais elle n’a pas précisé si elle considérait que l’Arménie était devenue plus démocratique au cours de ses trois dernières années. «  Il est difficile pour un étranger de commenter les développements internes de l’Arménie parce qu’ils peuvent signifier beaucoup pour le pays  », a-t-elle expliqué.
Dans un communiqué rendu public au nom de l’UE le mois dernier, l’ambassade britannique avait pourtant critiqué le déroulement du référendum constitutionnel du 27 novembre. « L’UE est préoccupée par les rapports faisant état de fraudes électorales, de manipulations des chiffres officiels et d’intimidation des observateurs locaux au cours du scrutin du 27 novembre. Ne pas avoir réussi à empêcher ces irrégularités est un échec qui remet en question l’engagement de l’Arménie pour la transparence et la démocratie  », expliquait alors le communiqué.
Mais les officiels n’ont pas précisé si un tel engagement était nécessaire pour une implication totale de l’Arménie dans le programme de l’Europe élargie à ses voisins. Les deux camps élaborent actuellement un « plan d’action ».
Les fonctions d’Abbott-Watt en Arménie ont été marquées par un scandale diplomatique en mars 2004. Citant la position officielle du gouvernement britannique, l’ambassadrice avait déclaré que les massacres de 1915-1918 ne constituaient pas un génocide. Le ministère arménien des Affaires étrangères avait alors contesté ces propos en envoyant une note diplomatique à Londres.
Abbott-Watt est restée extrêmement prudente jeudi sur ce sujet. « Je crois que notre position est connue. Je sais que c’est un sujet sensible pour mes amis arméniens. Donc je ne vois pas la nécessité de continuer à l’évoquer. La Grande-Bretagne a été l’un des premiers pays au monde à parler des évènements de 1915-1918. Nous maintenons notre position à savoir que nous déplorons les atrocités qui ont eu lieu et nous offrons toute notre sympathie aux descendants de toutes les personnes qui ont été affectées », a-t-elle déclaré.
L’ambassadrice a ensuite confirmé l’optimisme international concernant une résolution pacifique du conflit du Haut-Karabagh. «  Je crois que je partage le point de vue du votre ministre des Affaires étrangères, à savoir que nous avons une opportunité de résoudre le conflit. Les parties peuvent même trouver une solution temporaire qui permettrait l’ouverture prochaine des frontières. Je pense que c’est quelque chose qui devra être accueilli positivement car l’Arménie ne pourra profiter pleinement de son potentiel avec des frontières fermées  ».

Publié dans Politique

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